dimanche 1 mars 2015

"Les paradoxes du lampadaire", de Marc Tison




Les poèmes de Marc Tison publiés ici sont des remix de textes auparavant publiés en revues. Le choix d'un terme musical pour cette poésie n'est pas une coquetterie, car une fois n'est pas coutume dans ce domaine, les poèmes de "Les paradoxes du lampadaire" et de "A NY" (à New-York) sont d'inspiration presque entièrement musicale.
Pas dans ce qu'ils décrivent forcément (le milieu des loubards et des rockers parfois), mais de la façon dont ils le décrivent. Il s'agit vraiment là d'une vision du monde en rock and roll. Déjà, le rythme du rock and roll est dans l'écriture.
Et ensuite, ces mégalopoles que l'auteur traverse sont destroy chaotiques, à la fois collectivistes et individualistes et plutôt pour le pire que pour le meilleur. Ce monde essentiellement urbain est celui d'une civilisation anglo-saxonne, même quand ce n'est pas "A NY" et même quand elle s'ignore.
D'ailleurs, Marc Tison s'accoutume plutôt bien de ce chaos, parfois en faisant de l'humour vache. La misère et la violence semblent orchestrés dans une même partition qui les dépasse, charriés par un même élan vital. Il faut dire que c'est l'espoir de révolutions dans l'action qui nourrit ce présent qui chante, même si les voix sont éraillées :
 
"Pas de SOS
"No escape"
Grimpe la colline
T'auras une belle vue
Sur la mer au lointain
 
Les phares hertztiens
Peignent l'air
Le ciel en C02
Métal et fleurs
Parfumées au méthanol
des distilleries clandestines
Au sous-sols des nouveaux immeubles
Déjà mis en ruine
En cours de démolition
 
Alors
Fument furoles funambules
De nos pensées d'étincelles
Les gaz au ras du sol
De nos esprits de marge
Le premier métro vient d'arriver
Encore je ne dormirai pas
Jamais"
 
Bref, de la poésie immédiate.
La couverture est de Marc Tison.
Pour vous procurer ce recueil vendu au prix de 5  €, vous pouvez contacter l'auteur : mtgmt@orange.fr et http://marctison.wordpress.com

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