mardi 23 juillet 2013

"Je est un peintre", de Jacques Cauda




Une fois n'est pas coutume. Pour une fois, c'est un peintre qui écrit de la poésie. Je veux dire par là qu'il ne s'agit pas d'un poète qui utilise des images visuelles. Pour moi, il y a une différence de taille dans le résultat obtenu.

Ce recueil dégage une joie de vivre qui n'est pas feinte, assagie. C'est qu'à travers les choses décrites, perce avant tout la lumière.

Il y a dans ces poèmes l'œuvre d'un magicien, au sens trivial du terme. Le lecteur sent que ce qui est décrit ne préexiste pas au pinceau du peintre. Les visuels sortent des mots comme la peinture d'un pinceau.

Mes préférences vont assez nettement aux deux premières parties de recueil intitulées "Je" (l'invention d'un monde ci-dessus décrit) et "Je est" (récit voyeur à la plage).

Dans la dernière partie, "Je est un peintre", vous avez tout de même la possibilité de vous amuser en comptant le nombre de fois que le verbe peindre est employé dans la suite des 5 poèmes rimés. C'est bien sûr volontaire de la part de l'auteur et cela semble faire partie d'un jeu auquel Jacques Cauda nous incite à participer.

Un poème pour la route :

"Je peins des fleurs
aux dires
de ma bouche
Je peins des bêtes
en témoignage
Je peins des femmes
en tireur armé
En tout cela
je peins
jusqu'au saccage
le modèle
tombé
dans le noir
de mes mains
En tout cela
je me réjouis"

Pour vous procurer "Je est un peintre" (vendu au prix de 11,90 €), allez rendre visite au site de l'éditeur http://www.jacquesflament-editions.com, ou contactez l'auteur : caudajacques@yahoo.fr

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